Boësses

Ancien petit bourg vigneron campé sur une légère hauteur, autrefois ceint de murs (dont la rue des Fossés qui enserre le village a conservé le tracé), Boësses, dont le nom signifie « lieu planté de buis », possède des trésors, certains visibles d’autres cachés, qui invitent à la découverte. Le fleuron de son patrimoine est l’église Saint-Germain, dont la façade, dans un écrin de verdure, est précédée du plus beau porche roman de la région : construit à la fin du XIIe s. il se présente sous la forme d’une galerie ajourée d’arcades à colonnettes et chapiteaux sculptés. Le clocher carré est surmonté d’une flèche qui a légèrement vrillé de la gauche vers la droite lors de travaux de restauration de sa toiture : cette particularité lui vaut d’appartenir à l’Asso. des clochers tors d'Europe.

Le saviez-vous ? La vigne occupait autrefois la majeure partie des coteaux bien exposés de Boësses et produisait des vins de bonne qualité. On y cultivait aussi traditionnellement le safran, culture délicate demandant beaucoup de main d’œuvre et des savoir-faire spécifiques. Après la Deuxième Guerre mondiale, la culture du tabac a été introduite sur la commune et s’y est rapidement développée : dans les années 1950, plus de 70 cultivateurs s’étaient lancés dans la production de feuilles de tabac et s’étaient réunis en un Syndicat des planteurs de tabac. Boësses a conservé le souvenir de cette activité agricole originale (qui a disparu au début des années 1970) avec le bâtiment du séchoir à tabac qui existe toujours : on y faisait sécher les feuilles de tabac entières, juste après la récolte, enfilées en longues guirlandes sur des fils de fer sous la charpente du bâtiment.