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Catégorie : Politique & Militaire

Genre : Femme

Naissance : 1775

Décès : 1843

Epoque : XIXe siècle

Soldate de l’armée française 

Anne Quatsault est la dernière d’une fratrie de cinq enfants, originaire de Nargis. Son père meurt un mois après sa naissance et sa mère trois ans plus tard. Orpheline, elle est placée dans une famille à Châlette-sur-Loing. En juillet 1792, elle fait paître son troupeau lorsque celui‑ci est attaqué par une nuée d’abeilles. Le garde forestier, irrité par ce désordre, menace la jeune fille, qui prend peur et part sans se retourner en direction de Paris. Ses pas l’amènent jusqu’au bureau d’enrôlement de Fontainebleau. Se faisant passer pour un jeune garçon sous le prénom Jean, elle s’engage dans la brigade d’artillerie de Seine-et-Oise. Une fois son entraînement achevé, elle est envoyée sur le champ de bataille où elle se bat de manière remarquable pendant près d’un an. Un jour, grièvement blessée à la cuisse, elle est évacuée pour être soignée. Fiévreuse et affaiblie, elle ne peut se soustraire à la visite du chirurgien qui découvre la vérité sur son identité. Rapidement, toute l’armée est mise au courant qu’une femme a servi au sein de l’artillerie. Le général Jacques Fromentin se rend à son chevet pour l’interroger. Il la félicite pour son courage et ses exploits au combat, mais refuse de la reprendre dans l’armée. Pour son service, le Comité de la guerre décrète une pension de trois-cent livres par an, augmentée de deux-cent livres au moment de son mariage. Elle obtient en outre une provision de cent-cinquante livres pour se procurer de nouveaux vêtements. En 1799, elle épouse Pierre Léonard Bayer, un soldat allemand, prisonnier de guerre à Montargis. Ils ouvrent près de la place de l’église la petite auberge de la Mère Quatre Sous. Quinze ans plus tard, la France est envahie. Rapidement, la jeune femme est exaspérée par la présence des soldats bavarois cantonnés à Montargis, et ne manque pas de le faire remarquer… Avec le retour des Bourbons, on arrête de lui payer sa pension jusqu’à ce qu’elle monte jusqu’à la capitale pour la réclamer en personne. Elle est alors présentée à Louis XVIII qui la complimente et lui fait rendre sa pension avec paiement d’arriérés. Elle meurt à Montargis le 6 mars 1843. Une rue lui est dédiée à Nargis à l’occasion du bi-centenaire de la Révolution.

Pour en savoir plus

> http://www.gatinaisgeneal.org/michelf/nargis/4_le_temps_des_desordres/23_aq1.htm

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