Catégorie : Littérature
Genre : Homme
Naissance : 1873
Décès : 1914
Epoque : Contemporain
Ecrivain, poète et essayiste
Charles Péguy est né le 7 janvier 1873 au 50 rue du Faubourg-Bourgogne, à Orléans. Il revendique ses origines modestes. Son père étant décédé alors qu’il était encore nourrisson, il est élève par sa mère et sa grand-mère, toutes deux rempailleuses de chaises. Brillant élève, il obtient une bourse qui lui permet d’entrer au lycée Pothier. Baccalauréat en poche, il poursuit ses études à Sceaux avant d’intégrer la prestigieuse École normale supérieure. Entre-temps, il est incorporé le 11 novembre 1892 comme soldat de première classe au 131e régiment d’infanterie d’Orléans et y fait son service militaire jusqu’au 27 septembre 1893. Étudiant, il commence à suivre l’actualité, et s’oriente vers le socialisme libertaire. En 1894, il se range du côté des défenseurs de Dreyfus. À la fois très croyant et anticlérical, il rêve d’une société égalitaire. En 1897, il se marie avec Charlotte Baudoin, avec qui il aura quatre enfants. Il ouvre avec Léon Blum une librairie socialiste, La Société nouvelle de librairie et d’édition, mais l’établissement fait faillite au bout de quelques années. Il fonde alors sa revue, le Cahier de la quinzaine, dans lequel il publie ses écrits et ceux des jeunes auteurs montants. Les ventes ne décollent jamais, mais le journal se maintient pendant une quinzaine d’années et connait quelques abonnés illustres : Anatole France, André Gide, Marcel Proust. Il y dénonce les dérives du socialisme, puis s’attaque aux dysfonctionnements du monde moderne. Il publie également les premiers textes d’Alain-Fournier et de Romain Rolland. Au début du XXe siècle, Charles Péguy condamne les massacres qui conduiront au génocide arménien. Il refuse également le pacifisme, et s’inquiète de la menace allemande. Son essai le plus célèbre, L’argent, paraît en 1913. À la même époque, il publie des recueils de poésie, dont Eve, ainsi que des mystères lyriques. Il consacre également plusieurs poèmes et œuvres dramatiques à Jeanne d’Arc. En 1914, il est mobilisé. Il meurt le 5 septembre, d’une balle au front avec les trois-quarts de son bataillon à la veille de la bataille de la Marne. Ses écrits, qui obtinrent peu de succès de son vivant, font aujourd’hui partie des œuvres classiques de la littérature française.
Le saviez-vous ? Le Centre Charles Péguy d’Orléans conserve depuis 1964 les archives de l’écrivain et abrite un Musée qui lui est consacré. Bien que sa maison natale rue du Faubourg Bourgogne ait été détruite, de nombreux lieux évoquent son enfance et sa jeunesse orléanaise à retrouver dans la promenade littéraire : Parcours Orléans Charles Péguy. (Brochure à télécharger ou à retirer au Centre Charles Péguy)
Pour en savoir plus