Catégorie : Littérature
Genre : Homme
Naissance : 1732
Décès : 1776
Epoque : Lumières
Écrivain préromantique du XVIIIe siècle
Orphelin à treize ans, Charles-Pierre Colardeau est recueilli par son oncle maternel, curé de Pithiviers. Toute sa vie, il revient séjourner à plusieurs reprises dans sa Beauce natale, où il écrit beaucoup. Colardeau fait ses études à Orléans puis à Meung-sur-Loire avant de monter à Paris. Après un bref retour dans le Loiret en 1753, il devient secrétaire d’un procureur au Parlement de Paris, souhaitant ainsi se préparer à l’étude du droit et au métier d’avocat. Sa santé l’oblige néanmoins à revenir à Pithiviers. Là, il commence à écrire ses premiers poèmes et deux tragédies, Nicéphore et Astarbé. De nouveau installé dans la capitale, il donne une lecture de cette seconde pièce à la Comédie-Française en 1756. C’est une véritable réussite ! Colardeau décide dès lors d’abandonner le droit pour se consacrer exclusivement à la littérature. Il rencontre son premier grand succès avec une imitation de la Lettre d’Héloïse à Abélard d’Alexander Pope. En 1758, Astarbé est représentée sur scène pour la première fois et reçoit un bon accueil. Le poète publie la même année une fameuse héroïde, Armide à Renaud. Il emprunte le terme d’héroïde à Ovide pour désigner un genre bien particulier qu’il a lui-même inventé d’épitre élégiaque en vers. Il s’essaye également à la traduction, commençant celle de l’Énéide de Virgile. Il traduit ainsi les deux premières sections de Night-Thoughts d’Edward Young. Toute sa vie, celui que l’on considère comme le meilleur versificateur de France continue d’écrire et de publier sa poésie et son théâtre. Écrivain désargenté, il vit un temps chez la marquise de Viéville. En janvier 1776, il succède au duc de Saint-Aignan à l’Académie française. Il n’a pas le temps de prononcer son discours d’investiture car, de santé fragile, il meurt à seulement quarante-trois ans. Certaines rumeurs attribuent son décès prématuré à une maladie vénérienne.
Pour en savoir plus