Catégorie : Politique & Militaire
Genre : Homme
Naissance : 1927
Décès : 2016
Epoque : Contemporain
Homme politique, résistant et syndicaliste français
Georges Séguy, de père cheminot, syndicaliste et communiste, et de mère ouvrière, est ouvrier typographe dans le sud-ouest de la France. C’est dans l’imprimerie où il fait son apprentissage qu’il entre clandestinement dans la Résistance, avec ses collègues et son patron, lors de la Seconde guerre mondiale. Il adhère également aux Jeunesses communistes et il devient un des responsables d’un groupe des Francs-tireurs et partisans français (FTPF). En 1944, il est arrêté par la Gestapo avec tout le personnel de l’imprimerie. De la prison de Toulouse, ils sont envoyés au camp de Compiègne, d’où ils partent pour le camp de concentration de Mauthausen (Autriche) puis Gusen II. Après la libération en 1945, de retour à Toulouse, il déclare : « J’ai tout de suite pensé que dans la mesure où j’avais eu la chance inespérée de figurer parmi les rescapés, de revenir vivant de la déportation, ma vie en quelque sorte ne m’appartenait plus ; elle appartenait à la cause pour laquelle nous avions combattu et pour laquelle tant des nôtres étaient morts. » Ne pouvant reprendre son travail à l’imprimerie à cause des séquelles de la pleurésie qu’il a contractée à Mauthausen, il reprend ses études et entre au service électrique à la SNCF en 1946. Il mène dès lors activités politiques et activités syndicales au sein de sa profession, adhérant à la CGT et au Parti Communiste. En 1956, à même pas 30 ans, il accède au bureau politique du parti : il est le plus jeune des dirigeants du PCF. Il reste dans cette instance jusqu’en 1982. De 1961 à 1965, il est secrétaire général de la Fédération des cheminots de la CGT. En 1965, il devient membre du bureau de la CGT (il est à ce moment-là le plus jeune des membres), et en 1967, il en est élu secrétaire général, poste qu’il occupe jusqu’en 1982 également, année de sa retraite. Durant son mandat, Séguy tient un rôle de premier plan au cours des grandes grèves de mai-juin 1968 en tant que négociateur des accords de Grenelle, et acquiert une stature d’homme politique national. à sa retraite, en 1972, ils partent avec sa femme vivre à Vieilles-Maisons-sur-Joudry. Georges Séguy fut nommé officier de la Légion d’honneur en 1998. Il anime un appel de 100 personnalités pour la Paix et contre l’installation en Europe de fusées atomiques américaines (Appel des 100).
Pour en savoir plus
