Catégorie : Sciences
Genre : Homme
Naissance : 1841
Décès : 1934
Epoque : XIXe siècle
Vétérinaire français spécialiste des chiens, collaborateur de Pasteur
Parmi les neufs frères et sœurs de la famille Frégis, paysans de Courtemaux, personne ne sait lire et écrire et on parle un français local, populaire et ancien. Gustave, qui doit travailler très jeune, est repéré par un vétérinaire de Château-Renard qui lui propose un emploi chez lui comme cocher. Le trouvant intelligent et motivé, il décide d’assurer sa formation. À 21 ans, il postule à l’école vétérinaire. L’examen d’entrée est difficile mais il parvient à obtenir une place à l’École vétérinaire de Lyon en 1862 ! Il s’installe comme vétérinaire à La-Selle-sur-le-Bied dans le Loiret où il exerce jusqu’en 1881. Il s’occupe presque exclusivement de bovins et de chevaux, mais, grand amateur de chiens, il s’intéresse à leurs maladies et développe ses connaissances dans un domaine encore très peu exploré. En 1870, il se marie avec Marie-Amélie Michel. Deux ans plus tard, il s’installe à Paris où il reprend l’infirmerie canine au pied de la butte Montmartre que l’on nomme «l’Hôpital Frégis». Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la rage est un véritable fléau. Henri Bouley, vétérinaire chargé par le Ministère de la Santé de diriger la commission chargée du contrôle des travaux de Pasteur sur la maladie, décide de placer le chenil expérimental dans la clinique de Gustave Frégis, bien plus adaptée que l’école vétérinaire pour recevoir les nombreux cas. Frégis se souviendra des moments difficiles lors de cette collaboration, notamment lorsqu’il assiste aux convulsions du vétérinaire assistant Mailly, et du vétérinaire Pierre Rose, avant qu’ils ne décèdent de la rage. Grâce à ses travaux, Frégis acquit une grande renommée internationale : la cour de Russie fait appel à lui à plusieurs reprises, il fait partie du jury d’une société londonienne pour juger les races canines et collabore avec la Société Centrale Canine pour l’amélioration des races de chien en France. Jouissant de l’estime de ses confrères, il est élu président de la Société Vétérinaire Pratique de France. Il est nommé au grade de chevalier du Mérite agricole. Pour l’honorer, un Prix Frégis a été créé par la Société Vétérinaire Pratique de France. Avant sa retraite, il fait l’acquisition du château des Noues à Rozoy-le-Vieil dont il est élu maire de 1908 à 1924.
Pour en savoir plus
> https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Eug%C3%A8ne_Fr%C3%A9gis