Catégorie : Arts
Genre : Homme
Naissance : 1922
Décès : 1994
Epoque : Contemporain
Acteur et auteur-compositeur-interprète
Marcel Mouloudji grandit dans le milieu ouvrier populaire parisien des Années folles. Enfant, il rejoint la troupe du Groupe Octobre de Sylvain Atkine. Repéré en 1936, il décroche son premier rôle au cinéma dans Ménilmontant, un film de René Guissart. C’est dans Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque, qu’il fait sa première apparition notable. Nous sommes tous des assassins et Rafle sur la ville comptent parmi les grands succès de sa filmographie. En 1941, il connaît son premier succès au théâtre grâce à Jean-Louis Barrault et une belle carrière théâtrale s’ouvre alors à lui. Pendant la guerre, Mouloudji fuit en zone libre puis retourne à Paris où il travaille dans la clandestinité. En 1943, il rencontre sa femme et agente artistique, Louise Fouquet. à vingt-trois ans, il écrit Enrico, ses mémoires, avec lequel il remporte le Prix de la Pléiade en 1945. Après la Libération, Mouloudji se tourne vers la chanson, se produisant dans les cabarets de la capitale. Il commence en chantant les textes de Boris Vian, de Louis Aragon ou encore de Jacques Prévert puis se lance rapidement dans l’écriture de ses propres chansons. Dans les années 1950, il laisse de côté le cinéma et se consacre exclusivement à la musique. Grâce à Jacques Canetti, l’agent artistique du moment, il enregistre son premier succès, Comme un p’tit coquelicot. Il chante l’amour mais aussi la guerre, sur des airs parfois très nostalgiques. Artiste engagé, il voit parfois ses textes censurés. Mouloudji crée sa propre maison de disques en 1961. Son succès est en baisse dans les années 1960, mais, servi par son militantisme anarchiste affirmé, les évènements de mai 1968 le ramènent sur le devant de la scène. Malgré un succès en demi-teinte et une médiatisation moindre, il continue de se produire pour un public qui lui reste fidèle. Père de deux enfants nés hors mariage, il divorce de sa première femme en 1969 puis fréquente Liliane Patrick. En 1981, il rachète à Hervé Bazin le Grand-Courtoiseau à Triguères. Il perd en partie sa voix à cause d’une pleurésie en 1992. Mort le 14 juin 1994, Mouloudji est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Pour en savoir plus