Catégorie : Politique & Militaire
Genre : Homme
Naissance : 1790
Décès : 1868
Epoque : XIXe siècle
Avocat et parlementaire français, célèbre notamment pour sa grande éloquence
Alors qu’on le destine à rejoindre les ordres, Pierre-Antoine Berryer, dit « Berryer fils », choisit de suivre la même voie que son père Pierre-Nicolas, avocat de métier. Celui-ci décèle chez son fils de grandes qualités d’orateur, et le pousse vers des études de droit, ce qu’il entreprend avec succès. Après des débuts discrets, sa réputation est établie sous la Seconde Restauration (1815-1830), où Berryer fils défend des personnalités de l’Empire comme le maréchal Ney, compagnon de Napoléon à Waterloo, ou encore Cambronne, général de brigade du Premier Empire. Sous la monarchie de Juillet (1830-1848), il défend Chateaubriand, célèbre écrivain et homme politique. Berryer fils a beau être royaliste, cela ne l’empêche pas de défendre des personnages aux opinions fort éloignées des siennes, le plus fameux étant Napoléon III, en 1840. Sa carrière politique débute en 1830, lorsqu’il devient député royaliste, un rôle qu’il conserve dix-huit années durant, étant l’un des principaux orateurs de l’opposition et une des figures parlementaires majeures du XIXe siècle. Il est élu à l’Académie française le 12 février 1852. Sa verve reconnue a donné son nom à un concours d’éloquence français (et aujourd’hui international !) pour avocats créé en 1871 : La Conférence Berryer. Généreux, il a dédié sa vie à la défense des plus faibles, raison pour laquelle il a terminé sa vie dans la misère (mais aussi car il était bon-vivant !) - sa devise : « J’ai défendu les grands comme les miséreux ». Il acquiert le château d’Augerville-La-Rivière qui ,durant 43 ans, devient le théâtre de fêtes où se pressent Chateaubriand, Dumas fils, Rossini, de Musset, Delacroix... Il fait construire non loin le petit château du Mesnil, autrefois appelée Folie Berryer, pour abriter ses lectures, ses rêveries et ses amours. Il est contraint de vendre le domaine en 1836, pour cause de problèmes financiers. On dit qu’il plaidait parfois sans être rémunéré. Il serait parvenu à le racheter grâce à l’aide de ses amis, qui y ont souvent séjourné. Il y meurt en 1868 et s’y fait enterrer.
Pour en savoir plus
> https://www.academie-francaise.fr/les-immortels/pierre-antoine-berryer