Catégorie : Politique & Militaire
Genre : Homme
Naissance : 1901
Décès : 1985
Epoque : Contemporain
Syndicaliste et résistant français, co-fondateur du syndicat Force Ouvrière
Né à Baule, ajusteur mécanicien de profession, Robert Bothereau travaille à Meung-sur-Loire où il adhère dès l’âge de dix-huit ans au syndicat de la CGT. Il est rapidement élu secrétaire de la bourse du travail d’Orléans, puis de l’Union départementale du Loiret qu’il développe avant d’être remarqué par le bureau de la CGT qu’il intègre en 1932. Dès 1939, au côté de Léon Jouhaux, il appelle la CGT à dénoncer le pacte germano-soviétique, mais les dirigeants du Parti communiste français (PCF) refusent et sont écartés, provoquant une scission au sein du syndicat. Bothereau reste en fonction jusqu’à la dissolution de la CGT par le gouvernement de Vichy en 1940. Pendant l’Occupation, il dénonce la Charte du Travail imposée par le Maréchal Pétain, reformant clandestinement un bureau de la CGT et créant un réseau de Résistance dans la région de Beaugency. En 1943, Bothereau et Louis Saillant lancent le journal clandestin Résistance ouvrière, réunissant à nouveau CGT et PCF. Un union de courte durée, puisque deux ans après, il dénonce la mainmise du PCF sur la CGT qu’il avait contribué à réunifier, puis rassemble les tendances non communistes, et crée en 1947 avec Jouhaux un nouveau syndicat nommé Force ouvrière. Il ne quitte son poste à Force Ouvrière qu’en 1963 pour occuper les fonctions importantes de conseiller général de la Banque de France pendant dix ans, et conseiller d’État en service extraordinaire pendant trois ans, où il représente la France auprès de l’Organisation internationale du travail. Il se retire définitivement du monde du travail dans les années 1970, et passe les quinze dernières années de sa vie à Beaugency.
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