Presque à mi-chemin entre Montargis et Sens, Courtenay est limitrophe du département de l’Yonne. Son nom aurait pour origine “courtine”, rappelant ainsi le rôle de fortin tenu autrefois par le bourg sur la voie gallo-romaine de Gien à Sens. Avant l’an mille, cette position lui valut de devenir la propriété d’Athon, premier seigneur d’une dynastie dite “de Courtenay”. Le sentier de grande randonnée GR 132 traverse le territoire de la commune. Il est labellisé Loir’étape et est un des villages du département labellisé “Villes et villages fleuris”.
La ville est marquée par la famille des Courtenay du XIe au XVIIIe siècle, et en premier lieu par Hutton, seigneur apparenté aux comtes de Sens qui prit possession des terres de Courtenay autour de l’an 1000. Il y fait bâtir le château. Cette famille comporte plusieurs branches dont la branche aînée d'où est issue la maison capétienne de Courtenay. En 1150, la branche de la dynastie capétienne s’allia à la maison royale de la France lorsque Pierre 1er épousa Elisabeth de Courtenay. Au XIIIe siècle, ces hauts et puissants seigneurs donnèrent trois empereurs et une impératrice au trône de Constantinople. La maison capétienne de Courtenay tombera alors peu à peu dans l'oubli et s’éteindra en 1768. Elle laisse cependant une branche anglaise qui existe toujours. Dans le bourg, une base de tour est encore témoin du château qu’ont habité pendant des siècles les représentants de cette célèbre famille.
Un autre personnage est intimement lié à la ville, il s’agit d’Aristide Bruant. Ce chansonnier et écrivain est né dans la commune. Il débute au cabaret vers 1870 et achète Le Chat Noir qui deviendra le Mirliton. Il crée un journal du même nom dans lequel paraissent les textes des chansons qui évoquent dans un langage populaire la vie quotidienne des faubourgs. Pour les gourmands, les Bruandines sont des bonbons baptisés en son hommage.
La remarquable église Saint-Pierre-Saint-Paul
L’église Saint-Pierre-Saint-Paul fut édifiée au XVIe siècle sur les ruines d’une église romane, détruite par les Anglais pendant la Guerre de Cent ans. De cette église primitive, il ne reste que le clocher du XIe siècle. Un porche abritait autrefois l’entrée, cependant en 1826, le Conseil Municipal décida de le supprimer. Il fut remplacé l’année suivante par le portique au-dessus de la porte centrale. A l’intérieur, des voûtes de 1858 reposent huit grands piliers en pierre de taille unies couronnés de chapiteaux différemment traités. Dans la cinquième chapelle, vous pouvez admirer un tableau représentant Saint Vincent et son cadre en bois sculpté du XVIIe siècle. Aussi, le retable se compose de boiseries Louis XIII, dont les parties saillantes sont soutenues par des colonnes de couleur vert foncé, autour desquelles s’enlacent des lianes aux feuillages dorés.
A l’époque Gallo-romaine, un établissement rural est implanté près de la voie romaine reliant Montbouy à Sens. Ce domaine devient une commanderie et prend le nom de l’Hôpiteau au XVIIIe siècle. Il existe une chapelle où pendant six siècles est exposée la statue de Saint-Jean Baptiste. En 1758, Monsieur Pierre Tarin, anatomiste né dans la commune, fit ériger une petite chapelle rustique près d’une source se déversant immédiatement dans la Clairis.
Avant la Révolution, une halle en bois avait été édifiée au milieu de la place du marché. Le seigneur percevait un droit de minage sur la vente de blé qui avait lieu sous cette halle. Vers 1800, la construction de la nouvelle halle en pierre débute afin de remplacer celle-ci. En 1861, plusieurs maisons ont été démolies dont celle où est né Aristide Bruant pour l’agrandir.
Construit au XXe siècle à l’emplacement d’un ancien château, le château de Sainte-Anne est entouré d’une cinquantaine d’hectares boisés. Les dépendances quant à elles datent du milieu du XIXe siècle et sont donc plus anciennes que l’actuelle demeure.
Au nord du village, une ferme a été érigée sur les restes de l’ancien château de Nicolas de Saint-Phalle. En 1940, ses douves étaient encore remplies d’eau. Les meurtrières de forme ronde confèrent encore à cette ferme le profil d’une petite forteresse. Au sud du bourg, la ferme de Chasseval occupe probablement aussi les restes d’un château, mais les douves sont par contre toujours en eau.
Aux alentours de Courtenay...
La région naturelle française du Gâtinais s’étend de la Seine à la Loire, et comprend notamment les villes de Fontainebleau, Montargis, Briare et Gien. Il est surnommé « pays des mille clairières et du grès ». En effet, l’eau est un élément très important de ce parc, puisque trois rivières sillonnent le territoire. Les bois et les forêts couvrent plus du tiers du territoire, et se combinent avec les terres agricoles, le sable et le grès. Toutes ces composantes ont permis l’apparition de cultures et de savoir-faire particuliers, comme les cultures de plantes médicinales.
Montargis est surnommée la Venise du Gâtinais en référence à ses 131 ponts et passerelles qui relient les rues traversées par le Canal de Briare, le Loing et le Canal d’Orléans. De plus, la ville possède un grand nombre de musées, tels que le musée Girodet. Ne quittez pas Montargis sans avoir goûté sa spécialité : la prasline de Montargis !
Aux alentours, nous vous conseillons de visiter : le musée vivant de l'Apiculture Gâtinaise, le château du Bignon-Mirabeau et le village de Joigny dans l'Yonne.
Comment s'y rendre ?
En voiture : A 6, A 19 et D 943
En bus : Cars REMI au départ de Villemandeur
information :
Mairie :
1 place Honoré Combe
45320 Courtenay
02 38 97 40 46
www.courtenay45.fr
Office de tourisme de la Communauté de Communes de Cléry, Betz et Ouanne :
www.entreloiretseine.com