Catégorie : Divers
Genre : Homme
Naissance : 1760
Décès : 1835
Epoque : Lumières
Curé de campagne, héros face aux cosaques
En 1814, après la retraite de Russie, les débris de la Grande Armée Napoléonienne tentent de se regrouper au nord d’Orléans avec les secours venant du sud de la Loire. Les coalisés Autrichiens, Bavarois et Russes (Cosaques) qui pourchassent les Français, montent de nombreuses escarmouches le long de la vallée du Loing. Louis Marin Pottier, curé de Pers est un homme actif de 54 ans et probablement un ancien militaire. C’est en mars 1814 que l’abbé Pottier apprend qu’un détachement de Cosaques, basé à Saint‑Valérien s’est emparé de la malle et de la diligence à Fontenay-sur-Loing. Fort à convaincre ses concitoyens, il réunit alors huit à dix habitants et tous s’arment de fusils doubles et le curé ceignant un sabre marche à cheval vers l’ennemi. Après un bref combat les habitants menés par le curé récupèrent les voitures, les chevaux, et les dépêches. Après cette défaite, les cosaques cherchent à se venger, ils pillent le village et cherchent à réquisitionner des biens et des victuailles. Pottier organise la résistance, refusant de se plier à leurs exigences. Il s’illustre à nouveau en s’attaquant à un détachement d’une cinquantaine de cosaques et en réussissant à récupérer d’importantes dépêches. Malheureusement, cette action n’est pas sans conséquences, car les cosaques reviennent en force le lendemain, pillant le village et emmenant brièvement des habitants en otage. Par ses actes héroïques, l’abbé Pottier attire l’attention du gouvernement impérial et il est question pendant un temps de le décorer de la Croix d’Honneur en plus de lui rembourser son cheval perdu pendant les affrontements. L’empereur Napoléon, reconnaissant l’effort du curé de Pers pour chasser l’étranger, le nomme finalement chevalier de la Réunion le 25 mai 1815. Après la seconde Restauration, l’abbé Pottier quitte le diocèse et s’installe dans l’anonymat comme curé dans un village près de Sens, où son décès fut enregistré 21 ans plus tard. En l’honneur de sa bravoure, il fut un temps envisagé de lui ériger une statue.
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