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Charlotte de Thiroux d'Arconville

OUTARVILLE

Catégorie : Sciences

Genre : Femme

Naissance : 1720

Décès : 1805

Epoque : Lumières

Femme de lettres et anatomiste française

Fille d’un riche fermier, Charlotte épouse à quatorze ans Louis-Lazare Thiroux d’Arconville. Il est seigneur de Crosne et d’Arconville, actuelle commune d’Outarville, et conseiller au Parlement de Paris. Ensemble, ils ont trois enfants. Salonnière passionnée d’art, de théâtre et d’opéra, elle finit par renoncer aux spectacles, à la vie mondaine pour se consacrer à l’étude de la physique, de la chimie, de la médecine et des sciences naturelles. Autodidacte, elle suit également des cours au Jardin du roi, où quelques femmes sont admises, s’initiant à la botanique et à l’anatomie. Progressivement, elle se constitue un petit cabinet, assez complet, disposant ainsi sans sortir de chez elle de beaucoup de livres et manuscrits de la bibliothèque du Roi. à une époque où les femmes de sciences sont encore mal considérées et marginalisées, elle publie nombre de ses ouvrages sous le sceau de l’anonymat. Romans, essais, biographies ou encore traductions, sa production est très variée. En 1759, elle traduit le traité d’ostéologie d’Alexandre Monro, auquel elle ajoute quelques planches, issues de ses propres recherches, dont l’une des premières représentations de squelette féminin. Alors que la version originale est un ouvrage de taille modeste non illustré, la version française se présente sous la forme de deux volumes conséquents, avec illustrations. De 1755 à 1763, dans son laboratoire d’Arconville, elle se lance dans l’étude de la putréfaction, qui serait la « clef de toutes les sciences physiques » et la base de l’histoire naturelle. Elle en conclut que le « pouvoir conservateur » se trouve dans la préservation du « contact de l’air extérieur ». Durant ses dernières années de vie, elle rédige douze volumes de manuscrits, redécouverts au début du XXIe siècle, où se mêlent pensées morales, souvenirs et anecdotes, constituant le témoignage inédit d’une femme savante du XVIIIe siècle. Après sa mort en 1805, son travail continue d’être cité dans les manuels de chimie médicale et de médecine légale jusqu’à la découverte du rôle des micro-organismes par Pasteur. Elle suscite depuis quelques années l’intérêt de nombreux historiens qui voient en elle l’exemple d’une femme d’ambition du XVIIIe siècle.

Pour en savoir plus

> https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Genevi%C3%A8ve-Charlotte_Thiroux_d%27Arconville

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