Catégorie : Littérature
Genre : Homme
Naissance : 1804
Décès : 1857
Epoque : XIXe siècle
Écrivain français, auteur des "Mystères de Paris"
Étudiant au lycée Condorcet à Paris, Eugène Sue est un élève plutôt médiocre, puis un jeune homme dont l’inconduite défraie la chronique. Affecté à l’hôpital militaire de Cadix en Andalousie, en tant que chirurgien, il y écrit sa première œuvre. En 1826, il embarque à bord de navires militaires qui sillonnent les mers du monde, une grande source d’inspiration pour ses romans. à vingt-six ans, Sue hérite de son père, et dilapide sa fortune. Il se tourne alors vers la littérature pour s’assurer des revenus. Il publie des romans d’aventures qui obtiennent un réel succès, dans lesquels on distingue une véritable critique sociale. Par exemple, il dénonce la traite négrière dans Atar-Gull, propose une satire de la religion dans El Gitano. Il s’essaye finalement au roman historique et au roman de mœurs. Ses Mystères de Paris, roman fleuve publié en feuilleton dans Le Journal des Débats entre 1842 et 1843, suivent les aventures de Rodolphe, jeune justicier, qui se trouve dans des situations si complexes que l’auteur ignore souvent comment les dénouer. C’est un véritable succès dans toute la société française et même au-delà des frontières. En 1843, il s’installe à Lailly-en-Val jusqu’en 1849, dans une retraite absolue. Il y écrit Le juif errant, et Martin, l’enfant trouvé. L’échec de la révolution de 1848 lui inspire ses Mystères du peuple, une fresque historique et politique au ton insurrectionnel. Maurice Lachâtre, son ami et éditeur, met en vente les premiers tomes, déjouant la censure. Malgré ces précautions, la publication est interrompue à plusieurs reprises, condamnée par les évêques de France et inquiétée par la police. En 1851, au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, Sue, député républicain et socialiste de la Seine, est contraint de s’exiler en Savoie. La série est achevée en 1857, mais juste à ce moment, soixante-mille exemplaires sont saisis. Déjà affaibli, ce choc porte à l’auteur le coup fatal, et il meurt en exil, à Annecy-le-Vieux. Malgré sa disparition, le tribunal, suivant le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, impliqué dans le procès de Madame Bovary de Flaubert, condamne l’imprimeur et l’éditeur, et ordonne la destruction de l’ouvrage.
Pour en savoir plus
> https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Sue
> https://www.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2008-3-page-75.htm