Catégorie : Sciences
Genre : Homme
Naissance : 1912
Décès : 1979
Epoque : XIXe siècle
Psychiatre français, moteur de la modernisation des asiles psychiatriques
Georges Daumézon fait ses études à Montpellier et à Paris où il obtient sa licence en droit en 1932 et son doctorat en médecine en 1935. Sa thèse, intitulée La Situation du personnel infirmier des asiles d’aliénés, est récompensée l’année suivante par le prix Baillarger de l’Académie nationale de médecine. Il est nommé médecin directeur de l’établissement psychothérapique de Fleury-les-Aubrais en 1938, l’un des lieux qui marque les débuts de la psychothérapie institutionnelle. Il prend la succession du docteur Rayneau, médecin psychiatre, fondateur de l’établissement. Ce dernier y avait mis en place une conception totalement novatrice de la prise en charge des maladies psychiatriques, au sein d’une structure ouverte et libre, dans un environnement agréable de vastes jardins. Une première en France, à cette époque où les « aliénés » sont gardés comme des prisonniers. L’objectif est d’employer tous les moyens de l’institution pour améliorer l’état des résidents, en se souciant de les amener à se prendre en charge eux-mêmes, et d’assurer la formation des personnels. à cet égard, il instaure en 1949 avec Germaine Le Guillant, les premières formations destinées aux infirmiers en psychiatrie. Il exerce à Fleury-les-Aubrais jusqu’en 1951. L’année suivante, il publie avec son élève Philippe Kœchlin un article fondateur dans son domaine, où est utilisé pour la première fois le terme de psychothérapie institutionnelle. Il obtient le poste de médecin en chef à l’hôpital psychiatrique Sainte-Anne de Paris et œuvre pour faire évoluer le système des admissions, en créant le centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) en 1967. Il meurt en 1979, laissant derrière lui de nombreuses publications.
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