Catégorie : Arts
Genre : Femme
Naissance : 1897
Décès : 1978
Epoque : Contemporain
Musicienne, artiste peintre, graveuse, céramiste et sculptrice
Jeanne Champillou naît à Saint-Jean-le-Blanc, dans une famille d’origine plutôt modeste, son père étant vigneron et sa mère fille de charpentier. Elle passe son enfance sur les bancs de l’école dirigée par la communauté religieuse de Sœurs de Saint-Denis-en-Val. En 1904, elle a huit ans quand l’établissement est transféré à Comines, à la veille de l’adoption de la loi de 1905 qui entérine la séparation de l’Église et de l’État en France. Ses parents envoient Jeanne et sa sœur dans cette nouvelle pension du nord de la France. Après avoir obtenu son brevet à Lille en 1913, elle revient dans le Loiret. Jeanne a quelques bases en piano et perfectionne sa maîtrise à l’École de musique d’Orléans. À partir de 1916, elle commence à donner des cours particuliers, ce qui lui permet de s’assurer un modeste revenu. Malheureusement, la jeune femme doit renoncer à intégrer l’école des Beaux-Arts d’Orléans, faute d’argent, et entame ainsi une formation de dessin en autodidacte. En 1916, elle fait la rencontre d’un soldat blessé au front, l’artiste tchèque Kralicek, qui l’initie à la gravure, un apprentissage qu’elle approfondit auprès de Maurice Bastide, propriétaire du château de Lude à Jouy-le-Potier, qui met son matériel à disposition de la jeune artiste. Elle grave tout au long de sa vie, près de quatre-cent planches. Pendant la période d’entre-deux guerres, Jeanne sillonne le Loiret et les campagnes orléanaises en bicyclette. Ces périples nourrissent son art, qui puise beaucoup dans la tradition de l’imagerie populaire de l’Orléanais. La Seconde Guerre mondiale éclate et elle s’exile à Sennely, au cœur de la Sologne, elle finit par regagner sa maison orléanaise au moment de l’occupation allemande. En 1947, Jeanne s’essaye à la céramique, un art qui va prendre le pas sur ses autres créations et occuper la majeure partie de son temps. Avec Aimé Henry, un de ses amis, décorateur de théâtre, elle ouvre l’atelier du Clos de Joÿe, rue du faubourg Bannier, à Orléans. Ils restent associés huit années durant. Après avoir dévoué quatre-vingt-un ans à la création artistique, elle meurt en 1978.
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