Catégorie : Littérature
Genre : Femme
Naissance : 1922
Décès : 2014
Epoque : Contemporain
Poétesse et bibliothécaire
Hélène Cadou, née le 4 juin 1922 à Mesquer, grandit en Loire-Atlantique, baignée dans une atmosphère empreinte de nature, de silence et de paysages maritimes, qui nourrissent son imaginaire poétique. Très jeune, Hélène se passionne pour la littérature, et la poésie devient rapidement son mode d’expression privilégié. En 1943, Hélène fait une rencontre décisive avec René Guy Cadou, poète de la région, dont les vers la touchent profondément. Leur relation est marquée par une intensité littéraire et émotionnelle rare. Ils se marient en 1946 et forment un couple emblématique de la poésie du milieu du XXe siècle. Hélène devient non seulement l’épouse de René Guy Cadou, mais également sa muse et sa collaboratrice. Leur union est brève mais féconde, car René meurt tragiquement en 1951, à seulement 31 ans. Après la mort de son époux, elle quitte la Loire-Atlantique pour exercer le métier de bibliothécaire à Orléans jusqu'en 1987, où elle est accueillie par des amis de René Guy Cadou, notamment Roger Secrétain, directeur de La République du Centre qui vient d'être élu député et sera maire de 1959 à 1971, et le peintre Roger Toulouse dont elle reprend d'ailleurs l'atelier du quai Saint Laurent pour y résider de 1952 à 1954. Elle écrit à Orléans une grande partie de son œuvre poétique et se consacre à la préservation et à la diffusion de l’œuvre de René Guy Cadou. Elle édite ses poèmes, en prolongeant la mémoire de ce dernier dans le paysage littéraire français. Cependant, Hélène ne se limite pas à ce rôle de gardienne du patrimoine poétique de son époux. Elle développe sa propre voix, plus douce et intime, marquée par une sensibilité à la fois spirituelle et profondément enracinée dans l’expérience humaine. Tout au long de sa vie, Hélène demeure discrète, presque en retrait de la scène littéraire, mais son travail est salué par de nombreux critiques et écrivains. Elle publie plusieurs recueils de poésie, dont certains comme Solitude du temps, Le bonheur du jour, ou encore L’Été de la Saint-Martin, révèlent une plume maîtrisée et habitée par une authenticité poignante. Elle ne cesse d’écrire, de vivre en poésie, malgré le deuil omniprésent et la douleur sourde qui l’accompagnent depuis la perte de René. Hélène s’éteint en 2014, à l’âge de 92 ans.
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