Catégorie : Ingénierie & Artisanat
Genre : Homme
Naissance : 1813
Décès : 1885
Epoque : XIXe siècle
Inventeur et industriel, propriétaire des Emaux de Briare et de la faïencerie de Gien
Jean-Félix Bapterosses est le cadet d’une fratrie de cinq enfants. Son père, Jean-François, travaille dans l’entreprise textile alsacienne Dollfus-Mieg et Compagnie, et Jean-Félix commence à travailler pour cette entreprise en tant qu’apprenti dès l’âge de onze ans. Il gravit les échelons d’ouvrier à contremaître dans différents ateliers parisiens de construction mécanique, notamment Byver. Inventeur prolifique, il dépose de nombreux brevets dans le domaine de l’industrie. Répondant à un appel d’offre d’une manufacture de boutons anglaise qui souhaite diminuer ses coûts de production (les boutons sont faits un par un à la main !), l’ingénieux y voit une façon de financer la locomotive qu’il vient d’inventer. Il leur propose alors une machine qui permet de créer en un coup 100 boutons, mais les Anglais trouvent le prix trop élevé et Jean-Félix Bapterosses en reste propriétaire. Il poursuit dans ce domaine et développe un nouveau procédé de fabrication (nouveau matériau et four ouvert pour garder un oeil sur la cuisson) : procédé tellement ingénieux qu’il en arrête la production anglaise ! Jusqu’ici installé à Paris dans le quartier de Belleville, sa fabrique de boutons dits de porcelaine est florissante et il doit rapidement chercher un endroit plus vaste pour agrandir sa manufacture. En 1851, c’est à Briare qu’il s’installe, profitant des difficultés financières de la faïencerie pour racheter l’usine. Aidé par son frère aîné Jean-Frédéric, ils développent l’entreprise en diversifiant les produits, formes et couleurs des émaux, et en agrandissant encore la manufacture. Boutons à queue métalliques et perles complètent bientôt le catalogue, cousus sur des bouts de carton par les femmes et les jeunes de la région, faisant doubler la population de la ville de Briare. A l’occasion de la transformation en société anonyme de la Faïencerie de Gien en 1875, il devient le premier président de son conseil d’administration. Très attaché à Briare, délégué cantonal, Conseiller Général, il fit construire des écoles au sein de la manufacture, des cités ouvrières et au moment de sa mort, un hospice et une maison de retraite. Il est nommé Chevalier de Légion d’Honneur en 1855, puis en 1878 il reçoit le grand prix de l’Exposition Universelle et la croix d’Officier de la Légion d’Honneur. Le 13 avril 1885, Jean-Félix meurt à Briare. Il sera accompagné par des milliers de personnes lors de ses funérailles.
Pour en savoir plus
> https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-F%C3%A9lix_Bapterosses
> https://fr.wikipedia.org/wiki/Monument_%C3%A0_Jean-F%C3%A9lix_Bapterosses