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Catégorie : Arts

Genre : Femme

Naissance : 1897

Décès : 1978

Epoque : Contemporain

Musicienne, artiste peintre, graveuse, céramiste et sculptrice

Jeanne Champillou naît à Saint-Jean-le-Blanc, dans une famille d’origine plutôt modeste. Elle passe son enfance sur les bancs de l’école ouverte par la communauté religieuse de Sœurs de Saint-Aignan, à Saint-Denis-en-Val. En 1904, elle a huit ans quand l’établissement est transféré à Comines-Warneton (Belgique), à la suite de la promulgation de la loi de séparation de l’Église et de l’État. Ses parents envoient Jeanne et sa sœur dans cette nouvelle pension. Après avoir obtenu son brevet à Lille en 1913, elle revient dans le Loiret. Jeanne est douée pour le piano et se perfectionne à l’École de musique d’Orléans pour devenir professeur. À partir de 1916, elle commence à donner des cours particuliers, ce qui lui assure un modeste revenu. Elle s’achète alors du matériel de dessin et se forme en autodidacte. En 1916, elle fait la rencontre d’un soldat blessé au front, l’artiste tchèque Kralicek, qui l’initie à la gravure, un apprentissage qu’elle approfondit à partir de 1920 auprès de Maurice Bastide du Lude, dessinateur et graveur à Jouy-le-Potier, qui met son matériel à disposition de la jeune artiste. Elle pratique cet art tout au long de sa vie, sans abandonner le dessin et la peinture. Elle s’inspire de la vie quotidienne de la population orléanaise pour ses œuvres. Elle s’attache particulièrement à représenter les métiers des artisans, des scènes de ferme ou de marché. Elle sillonne le Loiret et les campagnes orléanaises en bicyclette. Ces périples nourrissent son art, qui puise aussi beaucoup dans la tradition de l’imagerie populaire de l’Orléanais. La Seconde Guerre mondiale éclate et elle s’exile à Sennely, au cœur de la Sologne. Elle finit par regagner sa maison orléanaise au moment de l’occupation allemande. En 1947, Jeanne s’essaye à la céramique. Cet art prend le pas sur ses autres créations et occupe la majeure partie de son temps. Avec Aimé Henry, un de ses amis, peintre, formé à la technique du vitrail et décorateur de théâtre, elle ouvre l’atelier du Clos de Joÿe, rue du Faubourg Bannier, à Orléans. Sa production est reconnue localement et Jeanne Champillou est sollicitée par l’Ecole des beaux-arts pour donner un cours de céramique (jusqu’au milieu des années 1960). Ils restent associés huit années durant et créent des pièces très variées allant des services de vaisselles aux pièces décoratives en passant par des objets religieux. Ils sont sollicités pour des commandes dépassant bien le cadre régional. Elle reçoit une médaille d’argent en reconnaissance de l’ensemble de son œuvre en 1977, des mains du maire d’Orléans. Elle meurt en 1978.

Pour en savoir plus

> https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Champillou

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