Catégorie : Politique & Militaire
Genre : Femme
Naissance : 1888
Décès : 1972
Epoque : Contemporain
Grande avocate mobilisée pour les droits des femmes
Née à Orléans, elle fait des études de droit et prête serment en 1909, devenant la neuvième femme avocate française. Féministe engagée, elle consacre sa vie à faire publier des travaux revendiquant les droits des femmes dans la société patriarcale du début du XXe siècle. Suzanne porte le nom de son mari, médecin d’origine roumaine, qu’elle épouse en 1905. Elle est propriétaire jusqu’en 1953 d’un domaine à Saint-Jean-de-Braye. En 1914, Suzanne est appelée au Comité central de l’Union française pour la cause des femmes, dont elle devient vice-présidente dans les années 1930. Pendant la Première Guerre mondiale, elle participe à de nombreuses conférences de sensibilisation contre l’alcoolisme chez les soldats, mettant en lumière les difficultés des épouses. à partir de 1916, elle enseigne le droit civil à HEC. Elle publie la même année un livre intitulé Le droit des veuves et des orphelins de guerre, encensé par la presse de l’époque. Elle participe à la Conférence interalliée des femmes, ouverte à Paris en février 1919, revendiquant l’introduction des femmes dans le processus de pacification d’après-guerre. Elle s’engage dans le combat des suffragettes, et porte ses convictions jusqu’à New-York, où elle est invitée en 1927. En 1928, elle fonde une association visant à développer la solidarité, la sororité et l’entraide entre femmes d’un même milieu. Elle accumule les records en devenant la première femme admise à la tête de la Confédération des travailleurs intellectuels et de l’Association nationale des avocates, puis en 1933, la première à recevoir la Légion d’honneur à titre professionnel. En 1938, elle est cofondatrice de l’Union des femmes décorées de la Légion d’Honneur, qui concerne après-guerre trois milles femmes. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle fonde avec Louise Weiss un organisme visant à promouvoir un service civil féminin pour la défense passive contre les raids aériens. Cette attitude pendant la guerre lui vaut d’être élue au conseil municipal d’Orléans en 1944. Trois ans plus tard, elle souhaite accéder au poste de magistrate, une tentative qui se solde d’un échec. Après une vie au service de la cause des femmes, elle meurt en 1972.
Pour en savoir plus
> https://en.wikipedia.org/wiki/Suzanne_Grinberg
> https://www.museedubarreaudeparis.com/zoom-sur-lavocate-suzanne-grunberg/