Catégorie : Littérature
Genre : Homme
Naissance : 1853
Décès : 1914
Epoque : XIXe siècle
Ecrivain et critique de théâtre
Lauréat du concours général à dix-sept ans, admis à l’Ecole normale supérieure deux ans plus tard, Jules Lemaître est agrégé en lettres en 1875. Jusqu’en 1884, il fait carrière dans l’enseignement, étant successivement professeur de rhétorique au lycée du Havre, maître de conférences à Alger puis professeur de littérature française aux Facultés de lettres de Besançon et de Grenoble. En 1882, il soutient sa thèse à la Sorbonne, intitulée La Comédie après Molière et le théâtre de Dancourt. En parallèle de son activité d’enseignant, Lemaître est collaborateur à la Revue bleue et au Temps où il commence à se faire un nom. Il renonce définitivement à l’enseignement en 1884, souhaitant se consacrer exclusivement à l’écriture et à la littérature. Bientôt, il est reconnu comme critique dramatique, travaillant au Journal des Débats et à la Revue des Deux Mondes. Sa production en tant que critique donne naissance aux Impressions de théâtre qui regroupent des articles parus entre 1853 et 1914, et aux Contemporains, huit volumes d’études et de portraits littéraires du XIXe siècle. Lemaître s’essaye également au théâtre, certaines de ses pièces étant jouées au Théâtre du Vaudeville et même à la Comédie-Française ! A une période où la production dramatique est très prolifique, sa plus grande originalité tient à l’apport psychologique de ses comédies, parfois aux dépens d’une intrigue construite. Il est aussi l’auteur de contes, de nouvelles, de poèmes et d’un roman, Les Rois. Il est élu à l’Académie française en 1895. Lemaître est l’amant de la comtesse de Loynes, ancienne courtisane de quinze ans son aînée qui devient la femme de sa vie. Antidreyfusard convaincu, il est président de 1899 à 1904 de la Ligue de la patrie française, ligue antidreyfusarde modérée dans laquelle sont également engagés Auguste Renoir et Jules Verne qui cherche à faire reconnaître la culpabilité du capitaine Alfred Dreyfus. Ses parents possèdent une maison à Tavers où Lemaître vient fréquemment séjourner. En 1914, affaibli par la maladie, il s’y retire et y meurt en quelques jours. Sa sépulture se trouve dans le cimetière de la commune.
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