Catégorie : Arts
Genre : Homme
Naissance : 1905
Décès : 1954
Epoque : Contemporain
Célèbre graveur originaire du hameau de Lignerolles
Louis-Joseph Soulas et sa famille habitent une ferme dans le petit hameau de Lignerolles, en pleine Beauce, sur la commune de Coinces. Dès son jeune âge, il aime dessiner, et son père, constatant les dispositions artistiques de son fils, l’encourage dans cette voie. à douze ans, il part étudier le dessin à la manufacture des Gobelins de Paris puis intègre l’école Estienne, où il apprend la gravure sur bois. Soulas débute officiellement lorsqu’il réalise l’illustration du Gardien du feu d’Anatole Le Braz, en collaboration avec son professeur Mathurin Méheut, en 1923. Lors de son service militaire, il fait la connaissance d’André Jacquemin, qui l’initie aux techniques de gravure sur cuivre au burin, à laquelle il décide finalement de consacrer sa carrière. Soulas grave des portraits, des paysages, expose dans des galeries et illustre de nombreux livres, de Raboliot de Maurice Genevoix au Livre de la Jungle de Rudyard Kipling. Il est également engagé en 1928 comme graveur à la Banque de France. En 1929, il est l’un des onze fondateurs de l’association La Jeune Gravure contemporaine. Un an avant le début de la Seconde Guerre mondiale, nommé directeur de l’Ecole des Beaux-Arts d’Orléans, il y enseigne la gravure sur bois, sur cuivre, le croquis et le dessin. En mai 1933, le graveur épouse Simone Domergues avec laquelle il a six enfants. Mobilisé en 1939, Soulas est fait prisonnier. En captivité, il dessine beaucoup et, même après sa libération, la guerre est un moment qui marque à jamais son art. Dès 1934, ses œuvres sont exposées dans de nombreux musées, en France et à l’étranger. Soulas est reconnu comme l’un des meilleurs graveurs de sa génération, récompensé par de nombreux prix prestigieux. En 1950, Maurice Genevoix lui remet la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur. Tout au long de sa vie, il se rend régulièrement à Lignerolles, où il séjourne dans la ferme léguée par son père. La Beauce inspire beaucoup son œuvre qui est un véritable hymne à sa terre natale. Soulas meurt subitement à quarante-neuf ans, foudroyé par une crise cardiaque en pleine gare d’Austerlitz, alors qu’il retourne à Orléans.
Pour en savoir plus
> https://www.paj-mag.fr/2021/09/21/la-beauce-sous-le-regard-du-graveur-louis-joseph-soulas/