Chargement ...

Catégorie : Arts

Genre : Homme

Naissance : 1851

Décès : 1925

Epoque : XIXe siècle

Chansonnier, grand poète de l'argot

Né à Courtenay, Aristide Bruant travaille comme ouvrier-bijoutier pour subvenir aux besoins de sa famille ruinée. Dans les cafés d’ouvriers, il s’initie aux jargons, puis travaille ensuite à la Compagnie des chemins de fer du Nord, où il se passionne pour l’argot. Chantant dans les goguettes, il écrit ses premières chansons, utilisant argot et patois. Il remporte un succès immédiat, et se produit dans différents cafés-concerts. Servant dans l’infanterie, il écrit une marche militaire : V’la l’cent-treizième qui passe. Elle devient non seulement la marche du régiment, mais celle de la plupart des régiments de France. Dès sa démobilisation, il se produit dans les plus grands cafés-concerts, avec sa jaquette beige rosé, un gilet fleuri et un chapeau haut-de-forme. En 1881, lorsqu’il franchit enfin les portes du Chat Noir, café de Montmartre fréquenté par l’élite poétique, il troque ce costume pour des habits sombres de garde-chasse et un feutre noir à larges bords. Toulouse-Lautrec rend ce chapeau emblématique par les nombreux croquis qu’il fait de son ami. Bruant ouvre son propre bar : le Mirliton. Le soir de son inauguration, il n’y a que trois clients. Dépité, il se met à les insulter copieusement, et le public apprécie ! C’est ainsi qu’il crée son image de marque, jurant de manière tonitruante, racontant en chanson les aventures de la crapule, croquée sur les belles affiches de Toulouse-Lautrec. Il reçoit la classe populaire mais aussi des célébrités comme François Coppée, Lucien Guitry, qui font partie des habitués, entourés de bourgeoises endimanchées, ravies de s’entendre injurier par le « grand Bruant ». De 1885 à 1896, puis de 1903 à 1906, il se lance dans la publication d’une revue hebdomadaire, Le Mirliton. La publication en 1889 du premier volume de ses œuvres fait sensation, et ses chansons sont mises aux répertoires d’artistes célèbres. Au milieu des années 1890, grâce à ses revenus désormais importants, il s’achète le domaine de Liffert à Courtenay, où il s’installe définitivement, heureux dit-il, d’avoir quitté les bourgeois de Paris qu’il méprise. Après une tentative en politique, il se retire du monde de la chanson et consacre la fin de sa vie à l’écriture.

Pour en savoir plus

> http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/fiches_bio/bruant_aristide/bruant_aristide.htm

> https://www.bude-orleans.org/dossier-bruant-courtenay/bruant-courtenay.html

> https://fr.wikipedia.org/wiki/Aristide_Bruant

Vous aimerez aussi