Catégorie : Ingénierie & Artisanat
Genre : Homme
Naissance : 1883
Décès : 1950
Epoque : Contemporain
Aviateur de renom
Le père d’Émile Dubonnet, Marius, est un riche négociant héritier de la célèbre marque d’apéritif Dubonnet, fondée par son grand-père. Avec sa sœur aînée et son petit frère, André, il grandit au cœur des milieux bourgeois de la Belle Époque. Très jeune, il se passionne pour le sport, encouragé par son père. Grand amateur de patin à glace, de vélo et de courses automobiles, footballeur et joueur de baseball émérite, très bon escrimeur, il se tourne finalement vers les aérostats et devient un aéronaute remarquable. La fortune familiale permet à Emile de participer à de nombreux concours internationaux, parrainé par Jacques Faure, grand pionnier de l’aéronautique. Il concourt notamment à quatre reprises à la Coupe aéronautique Gordon-Bennett, comptée parmi les courses les plus réputées de ballons à gaz. Le 3 avril 1910, il décolle de Juvisy, petite commune à quelques kilomètres de Paris, et, une heure cinquante plus tard, après avoir parcouru cent-neuf kilomètres, il se pose à La Ferté Saint‑Aubin, établissant le record du premier vol en ligne droite de cent kilomètres en moins de deux heures ! Le Prix de La Nature lui est attribué à cette occasion. Quelques jours plus tard, il obtient officiellement son brevet de pilote. Le 23 avril de la même année, il réalise une nouvelle prouesse, étant le deuxième, après le comte Charles de Lambert, à survoler la capitale. Aux commandes de son monoplan Tellier, il s’envole de Juvisy et rejoint Bagatelle, suivant un parcours de vingt‑cinq kilomètres, à quatre-vingt mètres d’altitude. Le 8 janvier 1912, il bat le record du monde de distance en ballon en parcourant près de deux-milles kilomètres de Lamotte-Breuil dans l’Oise à Sokolowsko en Pologne. Au moment de la Grande Guerre, il est mobilisé et se forme en tant qu’aérostier, où, à la différence de l’aéronaute qui pilote des ballons libres, il pilote des ballons militaires d’observation, captifs, reliés au sol par un câble. Outre sa carrière d’aviateur, Emile est aussi un grand mécène du sport français du début du XXe siècle. Il meurt à Montrieux-en-Sologne en 1950.
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