Louis-Joseph Maës

Fondateur de la cristallerie de Clichy, propriétaire du château des Muids

Né à Paris dans une famille de brasseurs originaires du nord de la France, Louis-Joseph Maës épouse Anne Rouyer en 1841, fille d’un verrier de Boulogne. Après avoir repris l’affaire de son beau-père, Maës est obligé de quitter Boulogne et vient s’installer à Clichy. C’est là qu’il implante sa nouvelle fabrique, la fameuse Cristallerie, en 1842. Au XIXe siècle, elle est l’une des trois principales cristalleries françaises avec Saint-Louis et Baccarat. Poussé par son collaborateur, Louis Clémandot, le directeur de la cristallerie, Maës développe de nouvelles techniques de création et met au point des matières originales servant de base aux futures réalisations de la manufacture. Par exemple, il élabore un nouveau cristal, appelé cristal de Clichy. Grâce à ces innovations, la Cristallerie acquiert une renommée mondiale et se trouve récompensée lors d’Expositions universelles dès les années 1850 ! Elle doit également sa notoriété à la fameuse Rose de Clichy, son décor signature, souvent utilisé dans les presse-papiers, un objet alors très en vogue. Maës est élu maire de Clichy en 1858, et reste en fonction douze ans, avant de quitter les Hauts-de-Seine pour venir s’installer dans le Loiret, à La Ferté Saint-Aubin. Il devient propriétaire du château des Muids, où il reste jusqu’à la fin de sa vie. Au fil des années, il réalise sur le domaine quelques travaux de modernisation. Conservée par voie d’héritage, la propriété est vendue par la famille Maës en 1983 et devient une hostellerie. Pour ce qui est de la Cristallerie, elle reste dans la famille pendant deux générations, avant d’être louée à celle de Sèvres en 1882, et ferme définitivement ses portes treize ans plus tard. Maës meurt à La Ferté Saint-Aubin en 1898, âgé de quatre-vingt-trois ans.