Catégorie : Arts
Genre : Homme
Naissance : 1661
Décès : 1725
Epoque : XVIIe siècle
Sociétaire de la Comédie-Française et dramaturge français
Issu d’une noble famille parisienne, Florent Carton dit Dancourt s’engage d’abord dans une carrière juridique, devenant avocat au Parlement de Paris après des études de droit au Collège des Jésuites. Cependant, en 1685, il épouse Marie-Thérèse Le Noir de La Thorillière, fille de comédien. La même année, malgré les réticences de sa famille, ils intègrent ensemble la troupe de la Comédie-Française, créée cinq ans plus tôt. Il y reste sociétaire jusqu’à sa retraite en 1718. Rapidement célèbre pour son jeu expressif et éloquent, il est surtout connu pour son interprétation d’Alceste dans le Misanthrope de Molière. Grand comédien, Dancourt est aussi un dramaturge prolifique. D’après Voltaire, il serait à la farce ce que Molière était à la comédie ! Il est l’auteur de près de quatre-vingts pièces de théâtre, écrites de 1683 jusqu’à sa mort. Elles sont pour la plupart inscrites au Répertoire de la Comédie-Française. Il fait jouer sa première pièce, Le Notaire obligeant ou les Fonds perdus, l’année de ses débuts au théâtre. Parmi ses plus grands succès, on peut citer Le Chevalier à la mode (1687), une pièce en prose en cinq actes, mais aussi Le Mari retrouvé (1698), Les Bourgeoises de qualité (1700) ou encore Le Galant jardinier (1704). Grand dramaturge des mœurs, certains vont même jusqu’à le considérer comme le père du vaudeville et le créateur du genre villageois. Il écrit en prose, des pièces aux intrigues très simples qui sont surtout un prétexte au développement de personnages ridicules et pittoresques. Dancourt rend avec réalisme la société de son temps et met en scène les travers des êtres humains, caricaturant les bourgeois vaniteux, les ingénues fort peu innocentes ou encore les magistrats corrompus. Il exploite habilement sur la scène les frasques des courtisans du roi Louis XIV et la chronique scandaleuse parisienne, personne n’étant ainsi à l’abri de se trouver caricaturé dans ses pièces ! De son mariage naissent deux filles surnommées Manon et Mimi, qui deviennent elles aussi sociétaires de la Comédie-Française. Propriétaire du château de Courcelles-le-Roy à Beaulieu‑sur-Loire, il y passe les dernières années de sa vie dans une pieuse retraite, avant d’y mourir en 1725.
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