Catégorie : Politique & Militaire
Genre : Homme
Naissance : 1904
Décès : 1944
Epoque : Contemporain
Ministre de l’éducation nationale, résistant et écrivain
Jean Zay, né le 6 août 1904 à Orléans, est le fils de Léon Zay, directeur du Progrès du Loiret, journal radical-socialiste et d’Alice Chartrain, institutrice. Il grandit et étudie à Orléans notamment au futur lycée Pothier. Brillant étudiant, il devient avocat en 1928 et s’engage très tôt en politique. Dès sa majorité (21 ans), il s’inscrit au Parti radical. Il fréquente les cercles républicains, devient membre de la Ligue des droits de l’homme, responsable de la Ligue de l’enseignement et est inité à la loge maçonnique Étienne-Dolet du Grand Orient de France. En 1932, à vingt-sept ans, il est élu député du Loiret sous l’étiquette radical-socialiste. Réélu en 1936, il est aussi nommé par Léon Blum au ministère de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts. Grand réformateur, il unifie notamment l’enseignement primaire et promulgue l’obligation d’être scolarisé jusqu’à quatorze ans. Homme de culture, c’est sous son ministère que sont créés, entre autres, le musée de l’Homme et le musée d’Art moderne. Il travaille également à la création du Centre national de recherche scientifique (CNRS) qui voit le jour en octobre 1939. Il crée le festival de Cannes dont la première édition aurait dû se tenir en septembre 1939 si la Seconde Guerre mondiale n’avait pas débuté. Dès le début de la guerre, il démissionne pour pouvoir s’engager dans l’armée française mais il est arrêté en 1940 par le gouvernement de Vichy pour désertion en présence de l’ennemi alors qu’il tentait de rejoindre l’Afrique du Nord pour continuer la lutte. Pendant des mois, Jean Zay est la cible d’une campagne antisémite. Condamné à la déportation et à la dégradation militaire, il est transféré dans plusieurs prisons avant d’être incarcéré à Riom. En juin 1944, un groupe de miliciens se présente à la prison pour un nouveau transfert. Se faisant passer pour des résistants, ils le conduisent dans les bois de Cusset, près de Vichy, où ils l’assassinent. C’est seulement en mars 1948 que l’un des assassins, arrêté, avoue et révèle le lieu de l’exaction. Quelques années auparavant, à la sortie de la guerre, en 1945, la dégradation militaire et la radiation de Jean Zay par le Conseil de l’Ordre sont annulées. Il est inhumé au Grand cimetière d’Orléans de 1945 à 2015, année de son transfert au Panthéon. Un monument, la Table du Banquet, commémore sa vie et son œuvre au Parc Pasteur à Orléans depuis 2023.
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