Catégorie : Arts
Genre : Homme
Naissance : 1612
Décès : 1663
Epoque : XVIIe siècle
Peintre du XVIIe siècle
Lubin Baugin, selon les sources, serait né soit à Pithiviers, soit à Courcelles-le-Roi où il posséda de nombreux biens, au sein d’une famille plutôt aisée. Il commence à peindre très jeune, influencé par l’art renaissant de l’École de Fontainebleau. Il monte à Paris en 1628 où il est reçu maître-peintre de la corporation de Saint-Germain-des-Prés, rue du Cœur-Volant. Son origine provinciale l’empêche de rejoindre la confrérie des peintres parisiens et l’astreint à la composition de natures mortes. À l’époque, elles décorent les intérieurs privés. La fortune de ses parents lui permet de partir vivre en Italie dans les années 1630. Deux de ses œuvres confirment ce séjour, étant des copies de la fresque de la coupole de l’église Saint‑Jean-l’Évangeliste de Parme. Au cours de ce périple, il rencontre sa femme, Brigitte D’Astré, avec laquelle il a quatre enfants. De retour en France, sa production artistique témoigne d’une grande influence italienne, inspirée par le maniérisme de Parmesan et la peinture de Raphaël. À Paris, il devient titulaire d’un brevet de peintre du roi, mais aucune commande royale ne confirme pour autant la détention de ce titre. Quoi qu’il en soit, il peut désormais se consacrer à la peinture de scènes religieuses. En 1643, il devient enfin membre de la corporation des peintres parisiens et exerce pleinement son métier dans la capitale. Installé rue Saint-Antoine, il reçoit de nombreuses commandes. Des jeunes de Courcelles furent ses apprentis. Son style se rapproche alors de l’atticisme parisien, mouvement artistique du milieu du XVIIe siècle dérivé du classicisme dont le chef de file est Eustache Lesueur. Au sommet de sa gloire en 1651, il entre à l’Académie royale de peinture et de sculpture, mais en est exclu quatre ans plus tard pour absentéisme. Après sa mort, la mode est au classicisme triomphant et l’œuvre de Baugin est peu à peu oubliée pendant près de deux siècles. En 1934, ses natures-mortes sont mises en avant à l’occasion d’une exposition sur les « Peintres de la réalité en France au XVIIe siècle » au musée de l’Orangerie. Il est aujourd’hui connu grâce au travail de Jacques Thuillier qui lui consacre un article paru en 1963 dans la revue L’Œil.
Pour en savoir plus
> http://www.ecoles.cfwb.be/argattidegamond/cartable/baugin.htm
> https://fr.wikipedia.org/wiki/Lubin_Baugin
> https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_peintures_de_Lubin_Baugin