Catégorie : Sciences
Genre : Homme
Naissance : 1871
Décès : 1941
Epoque : Contemporain
Chirurgien de génie, inventeur des premières Autochirs
Maurice Marcille, fils de médecin, obtient son doctorat en médecine en 1902 à Paris et devient chirurgien des hôpitaux en 1912. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Marcille est mobilisé comme aide-major de 2e classe au sein du corps médical. Le recours massif aux nouvelles armes fait de la Grande Guerre un conflit d’une violence sans précédent, et dès 1914, prendre en charge rapidement et efficacement les blessés devient une véritable nécessité. Le service médical se perfectionne de manière très efficace durant le conflit, notamment par la mise en place de techniques de triage. Seulement, si certains blessés sont en état d’être transférés dans les hôpitaux de l’arrière, d’autres succombent de leurs blessures lors du transport. Marcille est persuadé qu’une prise en charge rapide leur laisserait une chance de survie. Subventionné par son ami la duchesse d’Uzès, et aidé du docteur François Henri Hallopeau, Marcille crée le premier centre de soins mobile, opérationnel dès le mois de novembre 1914. L’objectif est d’opérer les blessés au plus près du champ de bataille pour éviter que leurs blessures ne s’aggravent. Les premières ambulances chirurgicales automobiles autonomes, les fameuses Autochirs, sont nées. C’est une réussite : du 14 au 27 novembre, soixante-dix blessés sont opérés et seulement quinze trouvent la mort. Cependant, l’expérience n’est pas reconduite, jugée désastreuse, sûrement à cause du caractère pour le moins colérique de Marcille, toujours en conflit avec ses collègues et les autorités de l’armée. Le projet est relancé quelques mois plus tard par la Société de Chirurgie des hôpitaux de Paris, mais c’est Antonin Gosset qui prend en charge la gestion des nouvelles Autochirs, le nom de Marcille étant un peu oublié. Son invention se généralise néanmoins sur tout le front durant la guerre. Il devient membre titulaire de l’Académie nationale de chirurgie en 1920. Chef de service à l’Hôpital Bretonneau en 1921, il arrête de pratiquer la chirurgie à la fin de cette même année. à la fin du conflit, il se retire dans sa propriété de Solvins pour gérer son domaine agricole où il meurt en 1941, âgé de soixante-dix ans.
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