Catégorie : Sciences
Genre : Homme
Naissance : 1844
Décès : 1918
Epoque : XIXe siècle
Ingénieur, aéronaute de la guerre de 1870
Jacques Tenon est né le 22 février 1724 à Sépeaux près de Joigny. Issu d’une famille de chirurgiens (ses deux grand-pères et son père) il est l’aîné de 11 enfants. Il passe l’essentiel de sa jeunesse à Courtenay, avant de partir pour Paris y étudier la médecine. Il s’installe chez un généreux parent l’avocat Nicolas Prévot. Accueilli au Jardin du Roi (aujourd’hui Jardin des Plantes) par Jacques-Bénigne Winslow, il devient à vingt ans chirurgien dans l’armée puis premier chirurgien de la Salpétrière. Sa réputation est déjà importante et après sa thèse d’ophtalmologie De Cataracta soutenue en 1757, il enseigne à l’Académie royale de chirurgie, la pathologie, puis l’ostéo-pathologie dont il devient titulaire de la chaire de 1771 à 1793. En 1788, Tenon publie un rapport, Mémoire sur les hôpitaux de Paris, commandé par Louis XVI trois ans plus tôt. Celui-ci concerne les mauvaises conditions d’hygiène dans les hôpitaux. Par exemple, il y explique que l’on compte, pour l’Hôtel-Dieu et la salle Saint-Charles, 413 malades pour 119 lits ! Cet ouvrage fait sensation et devient une référence : lits individuels et isolation des patients contagieux, service de maternité, etc. Pendant la Révolution, Tenon est député à l’Assemblée Législative, il représente les habitants de Massy (1791-1792) où il a une résidence au calme. Demeuré royaliste, il se retire progressivement de la vie politique. Sa dernière publication remarquée est un mémoire présenté à l’Institut en 1804 traitant des dangers du mercure qui fait suite à ses études des maladies provoquées par cet élément sur les chapeliers. En juillet 1815, sa maison de Massy est pillée par des soldats russes, ce qui le contraint à revenir à Paris. Sans femme ni enfants, privé de ses travaux, il meurt le 15 janvier 1816. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise. Un hôpital parisien porte aujourd’hui son nom.
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